Si on entend souvent qu’il faut de tout pour faire un monde, il faut considérer que nous ne pouvons pas imaginer celui-ci sans les Périlamiksurophiles. Ca ne vous dit rien? normal, ce mot n’existe pas! Enfin n’existait pas avant Monsieur Barbier.
Ce mot barbare est en fait un mot reconstitué par un savant élève de la Sorbonne : Raphaël, étudiant en philosophie et passionné d’étymologie. Grâce à ce passionné qui lit couramment le grec et le latin nous avons la chance, à 9h30 du matin de découvrir le très enrichissant article ci-dessous. Vous avez le droit de sourire… c’est permis!
Nous avons fait appel à lui pour mettre un nom sur les personnes qui collectionnent – tenez vous bien c’est précis – les EMBALLAGES de LAMES de RASOIRS. Pour cela il faut rapporter ces trois mots à une origine grecque. On avait évoqué et on évoquera encore (teaser) la pogonotomie, qui est l’art du rasage mais pas la passion de collectionner des emballages de lames de rasoir.
Des poils et des rasoirs dans l’Antiquité
Gerrit Cootjans : philologue belge, spécialiste de la physiologie aristotélicienne, qui a consacré un article entier aux différents termes tournant autour du poil et de l’épilation durant l’antiquité grecque.
Vous trouverez en page 58 (étant donné que vous avez lu les 57 pages précédentes -of course you did) la partie sur l’épilation. Là se trouve sans doute l’un des mots nécessaires à notre néologisme : Ξυρον, à prononcer « Ksûrone ». Désigne un rasoir à pubis mais pas que ! Ce mot indique autant l’idée de raser les parties intimes que de raser la tête, les cheveux, ou même les sourcils. DONC, ca fonctionne!
Le problème, c’est que Cootjans n’évoque pas du tout les lames de rasoir. Pour ce terme, il faudra peut-être recourir au latin lamina. Comme vous le savez (Of course you know!), c’est possible de mélanger du latin et du grec : le terme télévision en témoigne.
Si tu ne vois pas de quoi on parle tape dans tes mains!
Alors, en espérant qu’on ne vous a pas perdu… on va peut-être vous montrer à quoi ressemble ces emballages. Pour comprendre de quoi on parle et aussi parce que certaines boîtes vous plongeront dans la nostalgie des meilleurs moments de la pub.
Un style vintage qui n’est pas sans rappeler les célèbres affiches de pubs qui ont marqué les 100 dernières années. Dont celle du Chat Noir ou d’Invaders..
Etymologie & Collection : une vieille histoire d’amour
Nous avons le mot lame, qui peut s’appliquer au rasoir actuel. Maintenant, nous cherchons l’idée de contenant. ET pour ca… il y a la longue liste des collectionneurs de contenants en tout genre! Démonstration : comment fabriquer un mot from nowhere.
Puxisardinophilie | Pyxos: désigne le buis qui est la matière dont est fait une sorte de vase sans anse où les Grecs stockaient de la poudre ou des petits bijoux. | Collectioneur de boites à sardines |
Chartalophilie | Xarthès: signifie une feuille de papyrus ou de papier.
Problème : Les étuis s’intègrent difficilement à cette désignation qui ne désignent à proprement parler que les enveloppes non les étuis plus durs. |
Collection de cartons d’emballage |
Périglycophilie | Péri étant un terme très général pour désigner ce qui est autour –> Genre périphérique.
Très littéralement ça veut donc dire : amour de ce qui est autour des sucres. |
Collectionneurs d’emballage de sucres |
On a donc Ksurô pour le rasoir. Lamina pour les lames. Et péri pour l’idée de ce qui est autour de.
Si ce mot peut faire mal aux yeux la première fois qu’on le lit, il est assez joyeux à prononcer. De nombreux rythmes binaires : péri-lami-ksuro-philie. De plus, les nombreux « i » donnent un côté très affectueux à cette collection, je trouve. Affectueux ou sensible : si je devais faire un son avec ma bouche pour désigner le son que l’on fait en se rasant, le i ne serait pas exclu.
Avant de souffler l’idée à l’Académie Française
-Par Céleste et Raphaël, collab’ édito détonnante, pour Monsieur Barbier-
[…] Tellement confidentiel qu’on a dû lui trouver un nom, avec l’aide d’un universitaire génial : la péri-lami-ksuro-philie, tout est expliqué ici : https://blog.monsieurbarbier.com/perilamiksurophilie/ […]